Deuxième opus de mes relectures, un passage en revue d'un bouquin d'un auteur complètement oublié de nos jours, à savoir l'Irlandais Bob Shaw.
      Petite présentation du gars : Bob Shaw, Irandais, né en 1931, SFiste en 1954, six grands romans publiés en français, puis plus de tra-ductions, alors qu'il continuait, lui, à produire sa série des Wooden Spaceships, dont Francis Valéry, dans le CyberDreams 04 dit le plus grand bien. Si vous passez dans une bouquinerie, essayez donc de trouver ces introu-vables, à savoir chez Opta L'Autre Présent, Orbitville ou Les Yeux du temps (ce dernier a été republié par Gérard Klein en 96 en Livre de Poche), aux Presses de la Cité Le Jour où la guerre s'arrêta, ou encore chez PdF Une longue marche dans la nuit et le Qui va là ?, qui nous occupe ici. Par ailleurs, le CyberDreams 04 déjà cité plus haut publie, en plus du géniallissime "Cocon", de Greg Egan, l'une de ses nou-velles, "Cauchemar au pays des jouets" ("Dark Night in Toyland").

      Mais venons-en au fait...
      Qui va là ? se veut une petite fable philosophique sur la guerre et l'absurdité de la haine entre peuples différents. Le soldat Pay, avatar comique et décalé d'un Candide qui ne cultiverait pas son jardin, commence à en être persuadé. L'ennui, c'est que lorsqu'on s'engage dans la Légion de l'Espace, la première chose que ces gentils monsieurs vous font, c'est vous triturer le cortex, histoire que vous oubliiez tout ce que vous futes avant. Donc adieux les ennuis incroyables qui pesaient sur votre conscience, et bonjour le gentil fusil qui ne fonctionne pas, alors qu'en face de vous, de méchants grands monstres aimeraient bien vous digérer pour leur 4 heures...
      Vous l'aurez compris, l'absurdité militaire dans toute sa splendeur est la cible prin-cipale de tonton Bob dans ce bouquin. Seulement voila, à y regarder avec plus d'attention, y'a comme un problème !... C'est que Bob Shaw, il est aussi anti-militariste que les geniaux auteurs du remake américain de Godzilla ! Je m'explique : sa vision du mili-taire débile et absurde et tour-

né en dérision porte en fait en négatif un espèce de modèle idéal, comme le gant retourné de la caricature...
      Comme dans ses autres oeuvres, Bob Shaw propose une vision pour lui idéale de la société, vision faite de rectitude bien pen-sée.  La simple  rectitude  d'esprit

des militaires de Qui va là ? est pour lui une abération, mais tout comme l'est l'absence de cadre stricte de vie.
      [Attention spoiler] C'est la raison pour laquelle le livre se termine comme il le fait... Tout au long du livre, ce cher soldat Pay, à la recherche de son identité, est

      poursuivi par les méchants ETs qui sèment le trouble dans le monde humain. Il découvre à la fin que ces méchants ETs sont en fait ses amis, qu'il pensait avoir abandonné lâ-chement à une mort certaine... En mission sur une planète hostile, une forme de vie animal, qui ressemblait à une sorte de grands tapis, devora ses amis... Pay, seul survivant, ne devait son salut qu'à sa fuite, laissa derrière lui sa troupe entière, qui subissaient les attaques immonde des monstres-tapis. De retour sur sa planète, et le poids de sa conscience aidant, il s'engagea dans la Légion...
      Cependant, ces monstres n'en sont pas. Cette pseudo mort atroce est en fait une transformation, la symbiose entre l'humain et cet animal, et dont le resultat est un état de conscience supérieur et mora-lement parfait. Alors, me direz-vous, pourquoi font-ils tant peur aux hommes ? C'est que, nous explique froidement Bob Shaw "Les citoyens ordinaires et honnêtes s'habi-tuent vite à nous... il n'y a que les malfaiteurs,  les méchants

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