Tant d'hommes ont aimé ces cloches
que tu as attaché à la pluie ;
et tous ceux qui te désiraient,
ont découvert ce qu'ils désireront toujours.
Ta beauté perdue pour toi-même,
tout comme elle était perdue pour eux...

Eloigne ce désir de ma langue,
quelques soient les choses inutiles que mes mains ait faites ;
laisse moi voir ta beauté détruite,
comme tu le ferais
pour quelqu'un que tu aimes.

Ton corps comme un projecteur.
Ma pauvreté dévoilée.
j'aimerais essayer ta charité,
jusqu'à ton cri : "Maintenant, tu dois essayer mon avarice."
Et tout dépend
de ta distance à moi quand tu dors...

Eloigne ce désir de ma langue,
quelques soient les choses inutiles que mes mains ait faites ;
laisse moi voir ta beauté détruite,
comme tu le ferais
pour quelqu'un que tu aimes.

Affamée comme une arche
sous laquelle les soldats sont passés,
Je me tiens dans le ruine, derrière toi,
avec tes vêtement d'hiver, la lanière cassée de ta sandale.
Mais j'adore te voir là, nue ,
surtout de derrière...

Eloigne ce désir de ma langue,
quelques soient les choses inutiles que mes mains ait faites ;
dénoue pour moi ta robe bleue,

comme tu le ferais
pour quelqu'un que tu aimes.

Tu restes fidèle au meilleur des hommes.
J'ai bien peur qu'il ne soit parti.
Aussi laisse moi juger ton histoire d'amour
Dans cette même pièce où j'ai condamné la mienne à mort.
Je porterais même cette vieille couronne de laurier
qu'il a retiré de sa tête...

Eloigne ce désir de ma langue,
quelques soient les choses inutiles que mes mains ait faites ;
laisse moi voir ta beauté détruite,
comme tu le ferais
pour quelqu'un que tu aimes.

Traduction du 6 juillet 2003       (Texte)