Le Thorgal nouveau est arrivé. Et il est vraiment d'une grande facture. Nos héros (Thorgal, Aaricia, Jolan et Louve, à qui il faut joindre Tiago et Ileniya, rencontrés dans le volume précédent) ont été capturés par des mar-chands d'esclaves alors qu'ils faisaient route vers chez eux... Il arrivent dans une cité, avec une société de type romain, où leur statut d'esclave les con-damne à devenir les objets d'une chasse à l'homme. Les évènements s'enchaînent, comme à leur habitude dans cette grande saga. Personnel-lement, j'aime beaucoup cette série, malgré les critiques qui lui sont adressés. Ce volume, intitulé "Le Barbare", semble être l'amorce d'un nouveau grand cycle, et moi je dis, c'est tant mieux... Une lecture sympa.

      Faisons aussi un sort aux oeuvres amateurs de qualité. Voici donc venir un petit format A5, agrafé. Et le premier constat, c'est que la maîtrise est bien présente, avec un travaille de trames franchement très abouti, mise en page très réfléchie, avec des audaces (comme le chapitre 9), et un contenu des plus chouettes. Je vous résume l'affaire : les grandes villes, et la solitude paradoxale des grands immeubles. Des voisins se croisent, et dé-couvrent le vivre ensemble. Petites chroniques drôles, images de vie de tous les jours. Il me reste à en dire tout le bien que j'en pense, et à vous donner leur adresse :

      La lecture du En montant Godot (qui est, l'avais-je dis, l'Agrum Comix n°5) m'a donné une furieuse envie de lire ce que le monsieur a fait d'autre... Et paf ! Je tombe sur le volume 4... entièrement centré sur l'astrologie et la divination. On voit passer, dans le désordre et le délire le plus complet : Paco Rabanne, la Bande à Basile, Isabelle Tessier, la station Mir, Alain Delon (et oui, encore), le chiffre 13, Françoise Hardy, Pierre Bellemare (Cf. la re-marque sur Alain Delon), et Howard Jones... Moi, j'en redemande, et je lance ici un appel fort et poignant : si vous voulez aider un PP en manque, et que vous possédez les volumes épuisez : écrivez-moi, on pourra toujours trouver un terrain d'entente...

      Encore un manga de Taniguchi (décidément, il a la côte en ce moment) (après Quartier lointain, et avant le truc qu'il a fait avec Moebius). Ici, une oeuvre plutôt antéri-eure, à l'époque où il travaillait encore avec l'écrivain Natsuo Sekikawa. L'idée, comme ce dernier l'explique dans la pré-face (lors de laquelle, petit dé-tail qui tape sur les nerfs, le mot manga est féminisé...), c'est de rendre le changement fondamental qui s'est oppéré dans un Japon qui s'occiden-talise à tout va. Le point de vue ? Le milieu étudiant et ar-tistique avec, pour centre, le grand Natsume Soseki. Le su-jet ? L'écriture de Botchan. Le manga intéressant, reste tout de même un brin en dessous de ce que j'ai lu du même Taniguchi. A lire quand même, bien sûr.