J'ai découvert Poppy Z. Brite avec ses vraiment merveilleux Contes de la Fée verte. Ca a été pour moi une véritable découverte. Une grosse claque dans la tron-che. Gothique, elle l'est bien évidemment. Et subtile aussi. L'un de ses ouvrages, paru au Diable Vauvert, est est la preuve vivante. Si si. Cou-pable (en anglais c'est beaucoup mieux : Guilty but insane...). Il regroupe l'en-semble des textes critiques qu'a pu écrire Poppy (pardon-nez si je l'appelle par son prénom...) Et il est incroya-blement interressant de plon-ger dans l'arière cour sordide des Ames perdues et autre Corps exquis...
      Cherchant une poésie dans l'exces et la violence, elle finit bien entendu   par la trou-

ver dans ces "zones grises, (ces) territoires non reven-diqués" de notre réalité. Là où d'autres ne cherchent qu'un fantastique (finalement) rassu-rant, elle nous immerge, elle, dans les lieux reculés de notre monde et de notre âme, pour nous les montrer à nu. "Un comte Dracula fictif perd sa capacité de terrifier lorsqu'un Ted Bundy bien réel rôde sur les routes".
      Décidément, si vous ne connaissez pas Poppy Z. Brite, prenez ses textes, et laissez-vous porter.

      Voici un volume supplémentaire pour cette série génialissime. 2014 : la suite des aventures de Kanna, dans ce monde où le passage du siècle fut marqué par... quoi, au fait ? Toujours de très très haute facture, tant au niveau du scénario qu'à celui du dessin et de la mise en scène. Ce volume, assez lent, pose les bases du monde tel qu'il est en 2014, pour bientôt le montrer tel qu'il est : obnubilé par Ami. Du grand art... Vivement la suite !

      Voici un livre SF jeunesse ma foi fort aggréable et bien foutu. Imaginez : dans un futur assez proche, les progres de la génétiques sont tels qu'une société, la Chimerics, a décidé de créer des chimères viables. Et tant qu'à faire, autant choisir les dieux égyptiens, histoire de pouvoir monter un parc d'attraction. Seulement voila : cela va permettre aux dieux eux-mêmes (grâce à une explication science-fictive de haute tenue) de venir s'in-carner en elles... Bien foutu, disais-je donc, malgré une fin que je trouve franchement abrupte (et durant laquelle tous les noeuds ne sont pas dénoués). A offrir ... pour le lire avant...