Beatitude
Notules
Parasite 3
Iwaaki (Glénat)
Parasite 3
      Parasite est une série assez sympa, mais sur laquelle mon adhésion reste parfois de surface. Bien foutue, elle ne réussit toutefois pas à me lais-ser pousser des cris d'enthou-siasme. Et bien, ce volume est un peu au-dessus des deux autres... Graphiquement, il reste semblable, mais il réus-sit à décrire peu à peu la transformation interne de notre ami le héros. Sa symbiose commence à l'influencer peu à peu dans son humanité-même, et non seulement l'idée mais aussi le traitement finissent par poser des questions fonda-mentales, tout en restant très sympa. Enthousiasmé, du coup, je le suis quelque peu... et j'espère que le suivant sera du même accabit... ou même mieux ! ;-)
Le Septième Fils
Orson Scott Card (L'Atalante)
Le Septième Fils (Alvin 1)
      On le sait, je suis assez partagé sur l'oeuvre d'Orson Scott Card. Quasi traumatisé par le premier Ender (non non ceci n'est pas un troll ;-) ), j'abordais le premier Alvin parce qu'on me conseillait (enfin, tout le monde sait qui me le conseillait ;-) ) de lire un autre livre qu'on ne pourrait pas taxer, même avec mau-vaise foi, de militariste. Et bien j'y ai retrouvé les mêmes choses qui me troublaient. Je m'explique : j'aime vraiment beaucoup la manière dont il écrit et qu'il a de mener une histoire. Ce que j'ai lu de lui se lit tout seul, quelque part, et on se retrouve à se demander comment on a pu ne pas voir le soleil se coucher puis se lever (j'exagère mais à pei-ne...) Mais où est le problème, alors, me demanderez-vous...
Le problème est dans l'élé-ment qui sous-tend l'oeuvre. Je veux dire par là que je partage vraiment très moyen-nement l'aspect sacrificiel des héros de Card. Le devoir de s'oublier face à un groupe ou à une entité plus grande, sans réelle faute originelle. Son côté "royaume des anges" à la Kant (dans laquel, soyons bien clair, il est hors de question que je vive ;-) ) Première contradic-tion : Il s'agit, chez Alvin, d'une mise au service non d'un groupe, mais de la nature toute entière. Réponse : cette mise au service reste un oubli nécessaire de l'individu en question. Deuxième contradic-tion : je lis (et j'adore) l'oeuvre de Selma Lagerlöf, et au niveau rachat de la faute, elle se pose là aussi... Réponse : la faute est faite par le héros lagerlöfien (on dit comme ça ? ;-) ), et doit vraiment être payée à son niveau. Chez Card, cette faute n'est pas vraiment, ou en tout cas ne sert que d'appui à l'asser-vissement de l'individu. Bref, fondamentalement, ces thèmes s'opposent à ma vision du vivre ensemble, existentielle (pas au sens sartrienne, hein,
parce que faut pas dé-conner...), centrée sur l'indi-vidu. Et pourtant... pourtant je sais avoir pris un vrai grand plaisir dans ma lecture de ce livre. Je sais aussi que les autres volumes du cycle m'attendent... et que je ne vais pas tarder à replonger dans ce Nouveau Monde où le Sep-tième Fils d'un Septième Fils hérite de pouvoirs étranges...
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