Heures sans fin, interminables, le coeur lourd
Heures sans fin, interminables, le coeur lourd,
Heures du crépuscule, dans lesquelles je me retire dans un lieu solitaire et écarté, assis, la tête entre les mains ;
Heures sans sommeil, tard dans la nuit, pendant lesquelles je marche, parcourant les routes de campagne, ou les rues des cités, pendant des kilomètres et des kilomètres, étoufant des cris plaintifs ;
Heures découragé, égaré — car celui sans lequel je ne peux être pleinement satisfait, bientôt je l'ai vu être pleinement satisfait sans moi ;
Heures où l'on m'oublie, (Ô les semaines, les mois passent, mais je crois ne jamais pouvoir oublier !)
Tristes heures de souffrance ! (J'ai honte — mais c'est inutile — je suis ce que je suis ;)
Heures de mon tourment — je me demande si d'autres que moi furent un jour similaire à moi, des mêmes sentiments ?
N'y a-t-il seulement qu'un seul autre comme moi — désorienté — son ami, son amant, perdu pour lui ?
Est-il tel que je suis maintenant ? Se lève-t-il encore le matin, découragé, pensant à qui il a perdu ? Et la nuit, se réveillant, pensant à qui il a perdu ?
Eprouve-t-il son amitié silencieuse et sans fin ? Sa douleur, sa passion ?
Un souvenir fortuit, la mention par hasard d'un nom, réveillent- ils cette peine en lui, taciturne et accablé ?
Se voit-il lui même reflété en moi ? En ces heures-ci, voit-il le reflet de ses heures à lui ?
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La traduction date d'il y a quelques années, avec un léger retravail.
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